CAMBODIA (3/8): Angkor
"Les temples khmers témoignent d'une ancienne civilisation raffinée.
Mais tout autour l'on sent encore les souffrances d'un peuple meurtri par des années de guerre."
Première vision du Cambodge, sur la route de Siem Reap, des maisons de guingois au toit de chaume troué ou de tôle rouillée, des motos attelées de carrioles pleines de cochons ligotés et autres cargaisons improbables, une première impression de pauvreté et de dénuement extrême, très différente des paysages à la nature luxuriante vues à travers les vitres du train thaïlandais.
Mais même si aucun touriste ne peut loger sur le site, la vie paysanne et ses rizières est partout sur le bord des temples. Angkor Vat comme terrain de jeu des enfants. Si seulement. A chaque entrée, chaque sortie de temple, ce sont des hordes d'enfants en haillons qui se pressent autour de nous avec cartes postales, babioles bricolées maison, ou simplement la main tendue, avec leurs regards de vieillards dans leurs petits corps frêles. "Only one dollar, please, give me one dollar for school", d'une petite voix mécanique, un dollar pour payer l'école du matin nous disent-ils, sans doute pour rassurer la bonne conscience occidentale, même si nous les voyons là chaque jour de l'aube jusqu'au coucher de soleil.
Angkor c'est l'incroyable contraste d'une civilisation à la périclitation extraordinaire: la plus puissante du monde pendant plus de 6 siècles et aujourd'hui l'une des plus pauvres au monde. Le faste et la grandeur des temples d'antan est la fierté des cambodgiens, le symbole sur leurs billets, la figure de proue des khmers rouges, et toujours l'espoir d'un retour à cette grandeur et ce faste.
Lisez cet article absolument, je ne saurais jamais mieux dire.